floercal a écrit :D'accord sur le fait que l'aquaplanning est fonction de la vitesse, de la pression, de la charge véhicule et de l'épaisseur de la nappe d'eau mais je pense qu'il ne faut pas occulter le type de pneu et de sculptures, la nature de la gomme et la faculté de l'ensemble à évacuer la flotte.
Ce terrible crash que tu as subi ne serait peut-etre pas arrivé avec la meme voiture équipée avec des "pneus pluie" meme à plus de 89 km , non ?
réduire le risque d'aquaplanning à la seule équation pression/vitesse est un raccourci un peu rapide, non ?
En tous cas, tu as une sacrée chance de t'en etre sorti avec aussi peu de blessures ! Bravo !
Non, je confirme,
Ce n'est qu'un rapport de pression entre le pneu et la "force de l'eau" qui s'accumule devant le pneu,
Bien sûr si ton pneu évacue moins bien l'eau que quand il est neuf, cette vitesse se dégrade,
Bien sûr si tu conçois un pneu pour évacuer deux fois plus d'eau que les autres, tu retarderas un peu le moment où le pneu ne peut plus faire autrement que "monter" sur la couche d'eau,
Mais cela ne reste qu'une histoire de rapport de pression,
Ne pas confondre avec le fait qu'un pneu pluie reste plus performant au freinage ou en courbe, grâce à de bonnes sculptures, comme un pneu Contact est performant à basse température, grâce à ses nombreuses lamelles et à la qualité de gomme adaptée aux basses températures,
Une fois que le pneu n'est plus en contact avec le sol, il peut "tourner plus vite" si c'est une roue tractrice, ou "tourner moins vite" puisqu'elle n'est plus entraînée, même pourquoi pas freinée par réflexe par le conducteur (qui sent son véhicule partir en sucette),
C'est à ce moment là que la couche d'eau commence à augmenter en température, proportionnellement à la vitesse initiale de l'incident, puisque la roue ne tourne plus à la bonne vitesse (échauffement par friction des molécules de la couche d'eau), pouvant conduire à l'éclatement des pneus (surtout en aviation où les vitesses sont beaucoup plus importantes E=mc2),
Certains pneus ont de moins bonnes qualités sous la pluie que d'autres, par exemple les pneus hiver, dont la structure est plus prévue pour "coller" au sol par temps froid, que de bien évacuer l'eau par temps de pluie,
Un pneu usé évacue moins bien l'eau qu'un neuf,
Il y a bien donc des différences entre différents pneus sous la pluie, mais la vitesse critique d'un pneu pour l'acquaplanning ne dépend que de sa pression,
Les voitures de Formule 1 qui roulent à des vitesses élevées sous la pluie ont des pneus dont la pression est augmentée en fonction,
Par exemple, un camion qui roule avec des pneus gonflés à 7 bars risque de partir en acquaplanning à 167 km/h, ce qui, tu me l'accorderas risque de ne jamais arriver ….
Un Koléos gonflé à 2,3 bars à l'avant (comme préconisé par Renault) commencera à glisser à 95 km/h,
Mais si tu surgonfles à 2,8 bars, tu auras alors 106 km/h,
Lorsque j'étais en activité, et que je manipulais cette formule chaque jour de pluie dans l'aviation, je roulais avec une voiture gonflée à 3 bars, ce qui donnait 110 km/h,
Voilà pourquoi je me croyais "protégé" à cette vitesse "légale" sur autoroute, mais il n'en est rien, quelque soit le pneu monté sur mes jantes,
C'est la principale leçon que j'ai tiré de ma mésaventure,
J'ai aussi compris qu'il valait mieux payer un peu plus cher d'assurance pour garder une valeur à neuf en cas de problème pendant les deux ou trois premières années,
Et enfin je sais que nous avons eu beaucoup de chance