15 jours à sillonner le désert, sur des pistes dures tout comme dans le sable mou, à des températures variant entre zéro et plus de 40 degrés centigrades : le Dakar qui s’élancera de Lisbonne le 5 janvier prochain pour se terminer au Sénégal 15 étapes et 9273 kilomètres plus tard, le 20 janvier, est l’une des épreuves les plus dures des sports mécaniques. Pas seulement pour les quatre tandems officiels Volkswagen constitués de Carlos Sainz/Michel Périn (Espagne/France), de Giniel de Villiers/Dirk von Zitzewitz (Afrique du Sud/Allemagne), de Mark Miller/Ralph Pitchford (USA/Afrique du Sud) et de Dieter Depping/Timo Gottschalk (Allemagne/Allemagne), mais aussi et surtout pour leur engin de sport, le Volkswagen Race Touareg 2. Au moyen d’un programme de développement et d’essai intense, l’équipe officielle de Volkswagen a continué à optimiser ce dernier en vue des exigences impitoyables qui l’attendent, tout en l’adaptant aux modifications du règlement régissant le Dakar. Mené par Carlos Sainz et Michel Périn, ce prototype animé par un diesel TDI de 280 ch avait remporté en novembre la Coupe du Monde FIA des Rallyes tout terrain.
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Travail du détail approfondi pour des performances optimales
«Lors de la préparation du Dakar 2008, nous nous sommes concentrés sur l’optimisation de tous les détails du Volkswagen Race Touareg 2», explique le Directeur de Volkswagen Motorsport Kris Nissen. «Pour cette raison, nous avons accordé la priorité à des tests intenses incluant des essais d’endurance plutôt qu’à des courses sélectionnées.»
En fait, les préparatifs pour le Dakar 2008 ont été lancés dès le franchissement de la ligne d’arrivée en janvier 2007. «Le dernier Dakar a montré que nous avions une excellente vitesse. Après tout, nous avons remporté dix étapes sur un total de 14. L’objectif était de ce fait d’affiner de nombreux détails», déclare Eduard Weidl, Directeur technique de Volkswagen Motorsport. «Nous avons effectué un processus dit de clean-up, lors duquel nous avons vérifié et amélioré environ 400 points. De la pose de certains câbles à la mise en œuvre de nouvelles pièces, nous avons surtout travaillé les détails.»
Travail du détail au lieu d’évolutions importantes – voilà donc la devise qui a régné chez Volkswagen Motorsport en amont du Dakar 2008. «Un point important consistait à faciliter le travail des pilotes et copilotes dans le cockpit», précise Kris Nissen. «Nous avons pu mettre en pratique des points qui se trouvaient jusqu’ici en bas de la liste de nos priorités.» Ainsi, il y a désormais la possibilité de faire fonctionner une climatisation lors des étapes très chaudes, le véhicule est mieux étanchéisé si bien que la poussière n’a plus guère la chance de s’infiltrer dans l’habitacle. Outre l’ergonomie et le confort, les performances du Race Touareg se sont vues peaufiner. «Nous avons travaillé sur la cinématique du train arrière et nous avons à nouveau amélioré la répartition du poids. Cela nous a permis de faire aussi des progrès au niveau du comportement routier. Le Race Touareg affiche désormais un comportement encore plus neutre», conclut Eduard Weidl.
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Changement du règlement requiert des adaptations sur la boîte de vitesses et la bride d’air
Pour le Dakar 2008, le règlement technique a évolué : ainsi, les prototypes comme le Race Touareg ne pourront plus s’équiper que d’une boîte à cinq rapports, contre six auparavant. Un défi supplémentaire pour les ingénieurs Volkswagen, car la sollicitation se répartit désormais sur un nombre inférieur de pignons ; de plus, les sauts entre les différents rapports augmentent. «Nous avons réussi à développer une transmission aussi résistante qu’avant. Après les premiers tests, les pilotes ont même trouvé la nouvelle boîte plus agréable, parce que les changements de vitesses sont un peu moins nombreux», explique Kris Nissen. «En revanche, la vitesse de pointe baisse d’environ 5 km/h avec la nouvelle boîte, mais c’est là un problème que nous partageons avec nos concurrents.»
Le Volkswagen Race Touareg 2 est animé par un turbodiesel TDI innovant de 2,5 litres. «Ce moteur présente toute une série d’avantages en rallye-raid, «se réjouit Donatus Wichelhaus, responsable du développement des moteurs chez Volkswagen Motorsport. «Le moteur possède un excellent couple, ce qui a surtout un effet positif dans le sable. Grâce à sa consommation inférieure, un véhicule diesel peut aborder les longues étapes avec moins de carburant, l’avantage de poids par rapport à un véhicule à moteur à essence peut atteindre 200 kilogrammes.»
Le règlement actuel impose une réduction du diamètre de la bride d’air qui passe de 39 millimètres à 38. «La diminution du diamètre de la bride a été un casse-tête pour nos motoristes, mais nous avons trouvé une bonne solution», estime Kris Nissen. «La somme des optimisations apportées au véhicule dans son ensemble devrait presque entièrement compenser les limitations imposées par le règlement. Au Dakar 2008, nous ne serons sans doute pas beaucoup plus lents que l’année dernière.»
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Tests et compétitions réussis
Le travail de développement pour le Dakar 2008 a été terminé dès le mois d’août : lors d’un essai d’endurance sur 6000 kilomètres effectué en juin, nous avons parcouru la distance d’un Dakar. S’y sont ajoutés 4000 kilomètres sur lesquels le team a simulé les conditions des liaisons sur le terrain d’essai de Volkswagen à Ehra. En septembre, le Volkswagen Race Touareg a fourni une nouvelle preuve de sa fiabilité lors d’un autre test sur 6000 kilomètres parcourus sans problème en Tunisie. «Par la suite, nous avons juste fait une petite révision, puis nous avons mis en lice le véhicule au Rallye du Maroc», explique Eduard Weidl. Avec un véhicule ayant déjà effectué une distance supérieure à un Dakar, Giniel de Villiers et Dirk von Zitzewitz ont terminé ce rallye de manière très impressionnante : par une victoire.
